La notion de “lieu de mémoire” sert principalement à désigner des lieux liés à des violences de guerre : champs de bataille, camps de concentration… Les musées et lieux de mémoire ont changé au cours des trente dernières années, notamment pour répondre aux attentes d’un public nouveau, qui n’a pas vécu la guerre. Tandis que l’utilisation de techniques scénographiques modernes vise à “impliquer” le visiteur, le discours n’est plus seulement militaire, mais aussi humain, et s’intéresse à tous les acteurs et à toutes les victimes du conflit. Au-delà des musées et lieux de bataille, c’est le territoire tout entier dont on cherche à valoriser la dimension mémorielle.
En marge des commémorations, l’État accompagne les territoires dans la structuration de leur offre mémorielle afin de pérenniser l’intérêt des visiteurs pour faire perdurer ce tourisme de sens, vecteur de l’Histoire de notre pays. L’une de ses actions est de soutenir le développement de l’innovation et du numérique.
le numérique peut permettre au visiteur à la fois d’en avoir une vue d’ensemble, et d’entrer dans les détails des sites qui l’intéressent. Souvent, le tourisme de mémoire passe par des sentiers ou des circuits d’interprétation. Applications mobiles immersives, réalité augmentée et reconstitution historique permettent aussi d’attirer un public plus familial.